Dans Banga, y’a des fruits, y’a de l’eau et des souvenirs à gogo !

On se souvient tous du Banga : cette boisson aux fruits non gazeuse qui a traversé les décennies sans tarir d’imagination ! Revenons sur ces publicités chantantes, ces slogans ravageurs qui naviguent désormais dans l’océan sucré de la mémoire…

Tout commence au début des années 1950. La marque française Pampryl veut lancer un nouveau produit qu’elle baptise BANGA : Boisson aux ANanas GAzéifiée. Mais le succès n’est pas au rendez-vous et il faudra attendre le milieu des années 60 pour, d’une part, retirer les bulles du Banga et d’autre part, le renommer Banga Expresso… « What else ? », dirait-on aujourd’hui !

Une bouteille de Banga Expresso à l’orange.

Banga Expresso est commercialisé dès 1967 dans le circuit de la grande distribution et s’implante peu à peu dans les bars, les restaurants et nos foyers. Dans les années 70, Banga devient le Banga « classique », fini l’expresso qui le distinguait de sa version gazeuse. Courant 1975, Pampryl fait appel à Jean Feldman et Philippe Calleux (Feldman Calleux Associés) pour gérer la publicité de Banga. Ces grands noms de la pub ont pour objectif de pérenniser une marque; ils ont notamment inventé « la petite fleur » de Yoplait.

Les publicitaires travaillent avec un certain Richard Gotainer à qui l’on confie le soin de mettre en musique les joyeux personnages de la pub Banga orange. Tous les ingrédients du succès sont là : des gentilles tahitiennes, un singe coquin, un décor paradisiaque aux nombreux arbres fruitiers ainsi qu’une belle chute d’eau. En effet, Banga met en avant les 25 à 30% de teneur en fruits de sa boisson. En 1976, une première publicité inonde les écrans de nos téléviseurs. On reconnaît la voix de Richard Gotainer dès les premières mesures !

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Le pari est gagné et Banga devient la boisson incontournable des années 70. Durant presque deux années, la publicité viendra régulièrement chanter les mérites de la marque. En 1978, une seconde version, interprétée par le singe, reprend les mêmes codes pour toujours autant de réussite.

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Cette même année, nous allons découvrir le Banga Quick. Afin de concurrencer le Tang, Banga met sur le marché sa boisson en poudre, portée par un toucan, fraîchement accueilli dans notre île bien connue. La mélodie est conservée et les paroles sont justement adaptées.

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Un 45 tours publicitaire est édité pour l’occasion. Le disque ne comporte qu’une seule face.

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En 1979, une seconde publicité Banga Quick est diffusée, avec un toucan en marionnette habitée qui exécute quelques pas de danse sur la mélodie de Banga aux accents reggae.

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En avril 1980, Banga lance deux nouvelles publicités signées Feldman Calleux Associés, filmées avec des acteurs. La première s’adresse aux adolescents. Elle les met en scène dans une chambre, autour d’un flipper. L’ambiance est joyeuse et le Banga est là, forcément.

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L’autre version se tourne vers le public adulte, lui aussi concerné par la boisson Banga. Regardez bien, vous allez apercevoir Philippe Castelli parmi les employés de bureau !

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On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. La côte de popularité qu’a atteint Banga avec sa toute première publicité en dessin animé pousse les publicitaires à revenir aux fondamentaux. En 1982, nous retrouvons tous les éléments de 1976, mais dans une version filmée !

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Près de dix ans après la diffusion du premier spot, Banga boucle la boucle avec la toute dernière utilisation de ces codes publicitaires. C’est ainsi qu’ apparaît un chimpanzé pour vanter les mérites de la boisson « pour tous les ouistitis » en 1984.

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En 1985, la gestion des publicités est confiée à une autre agence nommée BCRC. Claude Miller réalise deux pubs avec une toute nouvelle approche : Banga est synonyme d’aventures ! On met l’accent sur l’imagination d’une petite fille aux prises avec le carrelage en damier de sa cuisine…

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… et celle d’un garçon qui transforme le couloir de sa maison en dangereuse rivière aux crocodiles !

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On ne résiste pas à l’appel du Banga ! Voilà le nouvel axe pris par la marque. La chanson est entraînante, les paroles toujours écrites par l’infatigable M. Gotainer, accompagné de Richard de Bordeaux. Banga réussit le pari de renouveler son image.

En 1988, Banga revient sur nos écrans en sponsorisant l’émission En route pour l’aventure, diffusée sur La Cinq. Le générique, édité par les disques Adès reprend la mélodie et quelques paroles de la publicité.

Écouter un extrait :

Présenté par Michel Robbe, ce nouveau concept de programmes met en vedette des enfants, venus résoudre des mystères et devenir pour un temps des explorateurs. Ils portent des sacs à dos Banga et l’on ne manque pas une occasion de citer la marque.

A la fin des années 1990, Banga est racheté par un concurrent. Les bouteilles et les cannettes disparaissent peu à peu des rayonnages et les tahitiennes, le singe, le toucan, les aventuriers se retrouvent finalement dans nos mémoires.

Deux des dernières cannettes de Banga commercialisées en France.

Tout comme l’on déniche encore du Tang en Angleterre, on trouve encore des briques de Banga dans les DOM TOM, avec la mention « Fabriqué aux Antilles »…

Une briquette de Banga à la goyave, actuellement en vente aux Antilles.

On en boirait bien encore à gogo, du Banga, non ?

« Nous avons tous en tête les publicités Banga et nous le devons en grande partie à Monsieur Gotainer et à son génie musical ! Merci de nous avoir émerveillé avec toutes ces pubs ! Pour des raisons commerciales, le Banga n’est aujourd’hui plus disponible en France métropolitaine. Quelque part, c’est quand même réconfortant de savoir qu’il existe toujours chez nos amis Antillais. Nous remercions d’ailleurs notre copine Cindy S. qui a eu la gentillesse de nous en rapporter de son dernier voyage. Grâce à elle, toute l’équipe a pu déguster du Banga à la goyave… » Lorenzo VALLEE et Arnaud MAGNIER.

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BANGA
© Pampryl / Schweppes.
Pubs 1976 – 1984
© Feldman Calleux Associés
Pubs 1985
BCRC
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